Congrès : lieux de pouvoir en Gascogne aux XIIIe et XIVe siècles

Adixatz !

Engoan, lo 182au Congrès de la Société Archéologique de France que hica Gasconha a l’aunor !

Cette année, le 182e Congrès de la Société Archéologique de France met à l’honneur la Gascogne !

Château du Garrané, Seissan.

182e Congrès de la Société Archéologique de France

Sous la direction de Virginie Czerniak, Maître de conférences en Histoire de l’art (université de Toulouse Jean Jaurès)

La Gascogne a suscité l’intérêt de la SFA à deux reprises, témoignant de la richesse incontestable de son patrimoine. Mais ces attentions renouvelées remontent respectivement aux congrès de 1901 et 1970 : il était donc opportun de renouveler l’expérience ! Ainsi la Société Française d’Archéologie revient dans la Gascogne gersoise, la « plus gasconne de toutes » de l’aveu même de Marcel Durliat dans sa magistrale introduction d’il y a cinquante-trois ans.

L’architecture médiévale est à l’honneur, tout particulièrement celle des XIIIe et XIVe siècles, au cours desquels la Gascogne fut au cœur de violents antagonismes qui secouaient alors l’Occident. Sise entre Atlantique et Pyrénées, Bordeaux et Toulouse, elle fut en effet de tout temps une entité territoriale riche et convoitée. Des atouts qui, à la faveur des fluctuations féodales inaugurées par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II Plantagenêt en 1152, allaient faire de cette contrée une zone d’insécurité patente. Aux portes des terres des Comtes de Toulouse devenues françaises en 1271, la Gascogne fut ainsi pour plusieurs siècles l’otage des conflits entre rois d’Angleterre et rois de France.

Durant ces temps le territoire fut marqué par une forte division sociale, avec des bourgeois s’émancipant des anciennes seigneuries urbaines grâce aux privilèges accordés par les ducs anglais et, à l’opposé, des paysans et des seigneurs se rangeant plus volontiers sous la bannière française. Une situation complexe dont nous gardons témoignage avec les multiples fondations civiles et militaires – bastides, maisons fortes et châteaux – qui parsèment les vallonnements gersois.

Autant de lieux de pouvoir parmi lesquels il convient aussi de convoquer les créations religieuses. Dans l’orbite d’une papauté avignonnaise favorisant grandement les prélats méridionaux et particulièrement les gascons – tels qu’Arnaud d’Aux ou Arnaud Aubert, respectivement fondateurs de La Romieu et de Bassoues – les collégiales, cathédrales et abbayes qui furent alors érigées ou rénovées, témoignent de l’importance du rayonnement artistique de Toulouse qu’une récente exposition du Musée de Cluny – Musée national du Moyen Âge vient de mettre en valeur.

Programme

Du 22 au 26 juin 2023

  • Jeudi 22 juin, à partir de 15 h : ouverture du 182e congrès au théâtre municipal d’Auch avec conférence inaugurale.
  • Vendredi matin : Auch : cathédrale.
  • Vendredi après-midi : Bassoues : tour, palais archiépiscopal et bastide. Mazères (commune de Barran) : palais archiépiscopal.
  • Samedi matin : La Romieu : collégiale et cloître, ensemble canonial et palais.
  • Samedi après-midi : Le Mas d’Auvignon : château. Sainte-Mère : maison forte, église et porte.
  • Dimanche matin : Montréal-du-Gers : église et bastide. Flaran : abbaye.
  • Dimanche après-midi : Vopillon : église. Larressingle : église, maison forte, enceinte et maisons.
  • Lundi matin : Le Garrané (commune de Seissan) : maison forte. Simorre : église.
  • Lundi après-midi : Lombez : ancienne cathédrale. Auch : visite de l’exposition « Archéologie et archéologues gersois aux XIXe et XXe siècles » aux Archives départementales
  • Lundi 18h : fin du congrès.

⚠️ Sur inscription (du 9 mai au 8 juin)
💰 Payant
📝 ProgrammeProgramme de la journée optionnelle du 27 juin
📍 Point d’ancrage du congrès : Auch

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