
Petite actualité de l’ours des Pyrénées

Des nouvelles de Cannellito
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Le collectif Hope a filmé le fils de la dernière ourse de souche pyrénéenne, Cannelle, en compagnie d’une femelle. Celui qui porte les dernières traces génétiques de la lignée avait huit mois à la mort de sa mère en 2004, et ne s’est encore jamais reproduit.

La Vallée des montreurs d’ours
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À la fin du 19e siècle, un métier méconnu fait son apparition en Ariège : montreur d’ours, “orsalher” en gascon. La montagne, alors surpeuplée, les hommes cherchent un moyen de fuir la misère en récupérant des oursons qu’ils dressent en vue de les montrer en spectacle.

Ceux qui ont vu l’ours
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Biologiste missionné par l’état pour compter les ours en France dans les années 1980, Jean-Jacques Camarra a passé sa vie dans les hauteurs pyrénéennes. En 1994, il est le premier à avoir aperçu Cannelle, dernière ourse de souche pyrénéenne et l’a baptisée. Puis il l’a suivie, jusqu’à ce que le 1er novembre 2004, elle croise la route d’un chasseur.
Petite sélection à lire

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De la préhistoire à la réintroduction…
On connaît assez bien aujourd’hui les moeurs et le mode de vie des ours bruns des Pyrénées, vedettes de violentes polémiques. En revanche, personne n’avait encore retracé l’histoire passionnée que les Pyrénéens ont vécue aux côtés des plantigrades depuis la nuit des temps.
Après une longue cohabitation forcée, marquée par le culte de cet animal mythique, a commencé une véritable guerre contre l’ours. Des portraits hauts en couleurs, les récits des derniers chasseurs des deux versants de la chaîne, le trafic de peaux et de graisse du plantigrade, l’analyse des raisons de sa disparition et la chronique de sa réintroduction : cette Histoire de l’ours des Pyrénées constitue l’ouvrage de référence qui manquait jusqu’à présent.

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Longtemps en Europe le roi des animaux ne fut pas le lion mais l’ours, admiré, vénéré, pensé comme un parent ou un ancêtre de l’homme. Les cultes dont il a fait l’objet plusieurs dizaines de millénaires avant notre ère ont laissé des traces dans l’imaginaire et les mythologies jusqu’au cœur du Moyen Âge chrétien. De bonne heure l’Église chercha à les éradiquer. Prélats et théologiens étaient effrayés par la force brutale du fauve, par la fascination qu’il exerçait sur les rois et les chasseurs et surtout par une croyance, largement répandue, selon laquelle l’ours mâle était sexuellement attiré par les jeunes femmes. Il les enlevait et les violait. De ces unions naissaient des êtres mi-hommes mi-ours, tous guerriers invincibles, fondateurs de dynasties ou ancêtres totémiques.

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Les contes et les légendes de Gascogne et du Pays basque constituent, selon l’ethnolinguiste Xavier Ravier, un « ensemble ethnolittéraire remarquable par son originalité et sa continuité géographique ». Les racines de cette singularité se situent à n’en pas douter aux temps où Basques et Gascons ne faisaient qu’un ; aux temps où les récits populaires baignaient dans un univers de croyances de nos jours appelé « mythologie ».
Ainsi se laissent entrapercevoir, à travers le prisme de cette ethnolittérature basco-gasconne, les mythes de l’antique Aquitaine. Le livre part à la recherche des plus emblématiques de ces récits puisés aux sources les plus sûres. Sur proposition de l’auteur, le collectif La Royal Légendaire a réinterprété et incarné cette culture millénaire pour la remettre en action et la faire rebondir dans notre modernité.
Illustration de haut de page : Pertuzé
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